Avant Propos par Jean Tulard de l’Académie des Sciences morales et politiques
Louis Barthou, dont la fin tragique marqua les esprits, attend encore son biographe.
Certes, il y eut Le garde des sceaux Louis Barthou de Léon Daudet, mais il s’agissait d’un virulent pamphlet. Le discours de réception de Claude Farrère, qui lui succéda à l’Académie français, ne pouvait en revanche qu’être hagiographique, comme la préface du catalogue de l’exposition qui lui fut consacrée à pau en octobre 1984. Seul Robert Young s’est intéressé, sans parti-pris, à l’homme politique dans une étude sérieusement documentée, dernièrement traduite de l’anglais : Louis Barthou and the Third French Republic, parue en 1987.
Louis Barthou méritait mieux : brillant avocat du barreau de Pau, député des Basses-Pyrénées de 1889 à 1922, puis sénateur jusqu’en1934, plusieurs fois ministre, garde des sceaux en 1909 puis en 1926, ministre de la guerre en 1921, ministre des affaires étrangères enfin en 1934, il fut élu le 2 mai 1918 à l’Académie française, consécration d’une œuvre littéraire importante, englobant des livres sur Wagner, Loti, Hugo, Lamartine, sans oublier une biographie restée classique de Danton en 1932.
La diversité de ses préoccupations explique peut-être la rareté des travaux qui l’ont évoqué. Mais il y eut aussi la difficulté d’accès aux sources.
Les voici, du moins en partie, livrée à la curiosité des chercheurs et du public : lettres de Clémenceau, d’Herriot, de Jaurès, de Poincaré… manuscrits et documents divers.
L’heure d’une biographie a sonné. Merci à Jérôme Cortade et à la Maison TAJAN de l’avoir permise.
Lien vers le catalogue : http://it4.interactiv-doc.fr/Frmviewer.aspx?a&c_code=9844_pdf_475&numpage=0
Romain Monteaux-Sarmiento
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