Jean Carriès naît à Lyon en 1855 de Jean Joseph Carriès, cordonnier, et de Françoise Guérin. Ses parents meurent de tuberculose quand il n’avait que six ans. Jean Carriès est alors recueilli avec ses deux frères et sa soeur par la religieuse Marie Anne Callamand, mère supérieure de la maison Saint-Jean des Filles de la Charité Saint-Vincent-de-Paul.
Jean Carriès devient apprenti vers l’âge de treize ans dans l’atelier de statuaire religieuse de Pierre Vermare, puis il part à Paris où il est élève à l’Ecole des Beaux-Arts et dans l’atelier du sculpteur Dumont (1801-1884), et plus tard de Lehmann et d’Alexandre Falguière (1831-1900).
Dès 1875, Jean Carriès participe aux salons et obtient quelques commandes de bustes : Auguste Vacquerie, Léon Gambetta, Gustave Courbet. Il travaille la cire, le plâtre et la terre. Il est très remarqué au Salon de 1881 par sa tête décapitée de Charles Ier et ses bustes de « Déshérités ».
A partir de 1878, marqué par des œuvres japonaises vues à l’Exposition Universelle de Paris et encouragé dans cette voie par Paul Gauguin, il s’intéresse au grès émaillé.
En 1888, Jean Carriès s’installe à Saint-Amand-en-Puisaye (Nièvre) pour devenir potier. Il réalise ainsi des céramiques émaillées : vases, gourdes, bouteilles où se manifestent sa grande imagination et son goût de l’étrange pleinement exprimé dans la porte monumentale commandée en 1890 par Winnaretta Zinger, princesse de Scey-Montbéliard, qui demeurera inachevée.
Jean Carriès est fait chevalier de la légion d’honneur en 1892. Il meurt d’une pleurésie le 1er juillet 1894.
Quelques oeuvres :
– Jules Breton (buste en plâtre patiné, Petit Palais, Paris, vers 1881),
– Le mendiant russe (buste, plâtre patiné, vers 1881),
– Gustave Courbet (buste, plâtre patiné, 1883),
– Le cuisinier ou Le vieux magistrat (buste, plâtre patiné, vers 1883),
– Faune (buste, plâtre patiné, Musée d’Orsay, Paris, vers 1885),
– Auguste Vacquerie, (buste, plâtre patiné, 1885),
– Le Mineur de la Loire (Plâtre, Musée d’Orsay, Paris, 1886),
– Louise Labé (buste en bronze, Musée des Beaux-Arts de Lyon, vers 1887),
– Le vieux comédien ou Le Notaire (buste, plâtre patin, 1888),
– Evêque (bronze, Musée d’Orsay, Paris, 1883-1889),
– Le Grenouillard (Grès émaillé, Musée d’Orsay, Paris, 1893),
– Le martyre de saint Fidèle (cire sur âme de plâtre, 1893),
– L’Infante (grès émaillé, 1889-1894),
– La religieuse souriante (Grès émaillé, Musée d’Orsay, Paris, vers 1893-1894),
– Léon Gambetta (buste, plâtre patiné),
– Autoportrait (plâtre patiné, Musée du grès, Saint-Amand-en-Puisaye),
– Vélasquez (buste),
– Franz Hals (buste),
– Bébé sur un coussin,
– Bébé au bonnet.
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