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Cote des oeuvres de Lucio Fontana | Estimation & prix de vente
Catégorie Estimation basse Estimation haute
Peinture 2 000 euros 20 000 000 euros
Dessin et aquarelle 1000 euros 500 000 euros
Estampe et multiple 100 euros 70 000 euros
Sculpture 1 500 euros 2 500 000 euros
Objet et céramique 1 800 euros 280 000 euros
Peinture : 2000 – 20 000 000 euros
L’estimation d’un peinture de Lucio Fontana se situe entre 2 000 et 20 000 000 euros. Le prix actuel moyen pour une peinture de Fontana est de 7 535 493 euros.
Actuellement le record de vente pour un tableau de Lucio de Lucio Fontana est de 24 079 230 euros pour une huile sur toile “Concetto spaziale, La fine di Dio” (1964).
Dessin : 1000 – 500 000 euros
Les dessins et aquarelles signés Lucio Fontana valent entre 1000 euros et 500 000 euros.
Actuellement le record de vente pour un dessin de Lucio de Lucio Fontana est de 537 480 euros pour un pastel intitulé “Concetto spaziale” (1954).
Estampe : 100 – 70 000 euros
Les estampes de Lucio Fontana s’échangent entre 100 et 60 000 euros. . Les lithographies en couleurs, estampes et eaux-fortes sont les plus recherchées par les collectionneurs.
Actuellement, le record de vente est décerné à “Concetto spaziale, Teatrini” (1968), un multiple numéroté 15/95 et vendu à 70 000 euros en 2007 chez Sotheby’s à Milan. Récemment, l’eau-forte “Concetto spaziale” s’est vendue à 4 200 euros et “Concetto spaziale-Teatrino (Bianco)” (1968) à 18 000 euros.
Sculpture : 1 500 – 2 500 000 euros
Une sculpture réalisée par Lucio Fontana peut valoir entre 1 000 euros et 3 millions d’euros. Actuellement, son prix moyen est de 158 250 euros. Nous pouvons citer “Concetto spaziale” (1954) qui détient le record actuel avec une adjudication à 3 480 621 euros (2019, Christie’s, Londres). Les mois derniers, “Concetto spaziale, Natura” (1967), une sculpture numérotée 196 / 500 s’est vendue à 138 671 euros tandis que “Concetto spaziale” (1964/65) est parti à 1,1 million d’euros.
Objet & Céramique : 1 800 – 280 000 euros
L’estimation d’un objet conçu par Lucio Fontana varie entre 1 500 euros et 300 000 euros. La céramique “Madonna con bambino e putti” (1956) détient le record actuel, qui s’élève à 363 456 euros. Le bracelet “Ellisse, MOD. LF4” (1967) a été adjugé à 165 000 euros. La céramique émaillée “Piastrella” (1959) est partie à 35 000 euros lors d’une vente aux enchères l’année dernière.
Comment faire authentifier votre tableau de Lucio Fontana ?
Pour déterminer si une œuvre attribuée à Lucio Fontana est authentique, suivez ces trois points clés :
- Provenance et historique de l’œuvre : recherchez les documents détaillant la chaîne de possession de l’œuvre depuis Lucio Fontana jusqu’à vous. Cela peut inclure des factures de vente, des certificats d’authenticité, et des entrées dans des catalogues d’exposition.
- Faire examiner l’œuvre par des experts : consultez un expert en art qui se spécialise dans l’œuvre de Lucio Fontana. Les experts peuvent analyser les techniques et les matériaux utilisés, vérifier la signature, et comparer l’œuvre avec d’autres œuvres connues.
Ces étapes vous aideront à confirmer l’authenticité de votre œuvre de Lucio Fontana, en vous assurant que les caractéristiques et l’histoire de l’œuvre correspondent à ce que l’on attend de l’artiste.
Estimation gratuite de Lucio Fontana
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De nombreux collectionneurs, souhaitant connaître la valeur de leurs pièces, se tournent vers ces experts pour obtenir des estimations précises. Il est possible de prendre rendez-vous gratuitement pour une première évaluation. Certains établissements proposent des journées d’estimation gratuites ouvertes au public.
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BIOGRAPHIE DE LUCIO FONTANA
Son père, Luigi, est italien et sa mère, Lucia Bottino, Argentine d’origine italienne, est une actrice de théâtre. Sa petite enfance se passe en Italie avant son retour en Argentine en 1905 où il travaille comme sculpteur.
En 1927 il retourne en Italie où il étudie la sculpture avec Adolfo Wildt et présente sa première exposition en 1930, organisée par la galerie milanaise Il Milione. Durant les années suivantes, il voyage en Italie et en France, en travaillant avec des peintres expressionnistes et abstraits. En 1935, il rejoint l’association Abstraction-Création à Paris et réalise de 1936 à 1949 des sculptures expressionnistes en céramique et bronze (Scultura spaziale : bronze, 1947, MNAM, Paris).
En 1940, il rentre à Buenos Aires et enseigne la sculpture à l’école des Beaux-Arts avant de mettre sur pied, avec ses collègues Jorge Romero Brest et Jorge Larco, une école privée, l’Académie d’Altamira. C’est là qu’en 1946 il élabore, en compagnie de quelques jeunes artistes et intellectuels, le « Manifesto blanco » (le Manifeste blanc), qui sera considéré comme le premier manifeste du Mouvement spatialiste1 et qui influencera de nombreux artistes abstraits. Y sont d’ores et déjà énoncées les règles d’un art à naître, articulées autour des concepts de temps et d’espace. Il s’agit, annonce-t-il, de tourner le dos à « l’usage des formes connues de l’art » pour privilégier, au contraire, « le développement d’un art fondé sur l’unité du temps et de l’espace ».
En 1947, Lucio Fontana revient à Milan où un petit groupe se réunit bientôt autour de ses idées et propositions. Il répond à des commandes d’églises (chemins de croix en terre cuite, etc.) et y reprend son projet pour en faire un « manifeste technique ». Deux autres manifestes concourent à définir le mouvement. Le premier, Spatialistes I (1947), est rédigé par le peintre Beniamino Joppolo et prolongé, en 1948, par Spatialistes II, du critique Antonino Tullier. Puis il fait paraître en 1951 un Manifeste de l’art spatial sous le titre de Nous continuons l’évolution des moyens dans l’art, chargé de compléter la Proposition d’un règlement du mouvement spatial publié l’année précédente. Il n’y aura plus qu’à y ajouter, en 1952, le Manifeste du mouvement spatial pour la télévision pour constituer une trilogie théorique du spatialisme.
Dès 1949, Lucio Fontana avait commencé à peindre des surfaces monochromes et à les « maltraiter » en faisant des trous ou des incisions dans la toile (Concetto spaziale (50-B.1), 1950, MNAM, Paris), suivis des « Buchi » et « Tagli ». Pour Fontana, « la toile n’est pas ou plus un support mais une illusion. » La surface d’une toile ne doit plus seulement exister pour le regard de l’observateur qui s’abîme en elle, mais, au contraire, s’ouvrir largement aux hasards de son environnement non pictural.
Il attribuera le titre de concept spatial à ce type d’œuvres également décliné en sculptures (Concetto spaziale Teatrino). En 1950, il fonde le spatialisme proprement dit, mouvement auquel participent plusieurs autres peintres tels que Mario Deluigi (it) et Roberto Crippa. Les peintres spatialistes ne s’attachent plus tant à la couleur et à la peinture de la toile qu’à créer sur celle-ci une construction picturale de nature tridimensionnelle, motivée par une capture du mouvement dans l’espace-temps, à travers la prise de conscience des forces naturelles cachées, issues des particules élémentaires et de la lumière, qui agissent de manière incontrôlée sur la superficie de la toile. À la faveur d’un accident qui endommage l’une de ses toiles prévue pour une exposition à Paris, il fixe alors cette intention par un geste souverain consistant à griffer, perforer et inciser le plan du tableau à l’aide d’une lame de rasoir, d’un poinçon ou d’un cutter pour en révéler l’espace tridimensionnel (Concetto spaziale Attese, Folkwang Museum d’Essen ; MoMA de New York), puis il constellera certaines de ses peintures d’éclats de verroterie ou de petits cailloux. Fontana pratique aussi ce geste de lacération sur des sphères de bronze ou de céramique.
Il poursuit ses réalisations sous toutes les occurrences manipulables de la lumière. En 1949, influencé par le travail de l’artiste argentin Gyula Kosice (en) créateur du mouvement MADI, il utilise la lumière noire à la Galleria del Naviglio de Milan, avec l’aide de l’architecte Luciano Baldessari (it), pour concevoir une installation plongée dans l’obscurité tout en étant traversée de colorations abstraites, qui semblent suspendues au-dessus du sol. Cette première œuvre spatialiste voit le jour en 1949 sous le titre d’Ambiente spaziale a luce nera: [archive] (environnement spatial à lumière noire). Il réalise également des structures en néon, intitulée Luce spaziale pour la IXe Triennale de Milan de 1951, pour le pavillon italien de l’exposition de Turin en 1961, etc.
La première grande exposition collective, sous l’intitulé programmatique d’Arte spaziale, viendra illustrer les propositions de ces manifestes. Outre celles de Fontana, elle rassemble des œuvres de Giancarlo Carozzi (it), Roberto Crippa, Mario Deluigi, Gianni Dova, Beniamino Joppolo et Cesare Peverelli (it).
Les spatialistes, qui intégrèrent ensuite à leurs compositions des clous et divers autres objets afin de démontrer ce principe, peuvent ainsi être rapprochés du courant matiériste européen caractérisé par le traitement atypique du support pictural et intituleront d’ailleurs leur troisième exposition L’informel.
Fort de son œuvre de théoricien, la jeune génération de l’avant-garde européenne, réunie autour du Groupe ZERO voit également en lui un père spirituel. Fontana acquiert un monochrome IKB de Yves Klein, lors de sa première exposition à l’étranger, Proposte monocrome, epoca blu, qui se tient du 2 au 12 janvier 1957 à la Galerie Apollinaire à Milan. Puis il est approché par les artistes italiens précurseurs de l’Arte Povera, comme Piero Manzoni, lequel s’intéresse de près aux travaux de Lucio Fontana et de Klein dont il a pu prendre connaissance à Milan, et qui expose avec Fontana et Enrico Baj à la Galerie Pater de Milan en 1958.
De retour à Milan après un séjour new-yorkais au début des années 1960, Lucio Fontana s’installe finalement à Comabbio, commune de Lombardie, située dans la province de Varèse et berceau de sa famille, où il meurt le 7 septembre 1968.
Contenu soumis à la licence CC-BY-SA 3.0. Source : Article Lucio Fontana de Wikipédia en français (auteurs)