Ce ne sont pas moins de trois œuvres de l’âge d’or de Mai Trung Thu (1906-1980) qui donneront le coup d’envoi de la semaine asiatique parisienne chez Tajan, le 10 juin 2019, à 17h.
La peinture sur pongé de soie choisie pour illustrer la couverture du catalogue, intitulée « La fiancée », fut exposée à la Galerie de l’Institut, Paris, en 1954. Un commentateur de l’époque en donne dans le journal Climat une lecture aussi juste que poétique : « Si le voyageur part pour un lointain voyage aventureux, les adieux sur le bord de la véranda sont émouvants par leur sérénité, la confiance dans les dieux qui éclaire le jeune visage douloureux de l’abandonnée provisoire. Un sentimentalisme qui a sa pudeur traduite par des couleurs tendres quoique puissantes, ne tombe jamais dans la sensiblerie, pas plus que dans la mollesse du dessin. »
Avec un Bouquet de fleurs du non moins célèbre peintre vietnamien Le Pho (1907-2001), ces trois œuvres de Mai Trung Thu proviennent d’une famille française qui compta parmi ses membres d’éminents scientifiques et hommes politiques. Nul doute que « ces très beaux tableaux des premières périodes raviront […] les vrais connaisseurs » d’après l’ayant-droit de Mai Trung Thu.
En juin 2018, Tajan avait en effet déjà enregistré un record pour l’artiste avec Soir d’été, Odalisque vietnamienne âprement disputé au-delà de 175 000 € frais compris.